Selon une étude intitulée, “La menace djihadiste dans le nord du Ghana et du Togo” conduite par la fondation allemande Konrad Adenauer et publiée mercredi 6 avril 2022, le Ghana puis le Togo deviennent à leur tour des pays ciblés où les groupes djihadistes parviennent à recruter de jeunes combattants, face à la pauvreté.

 

 

Dans le cas du Togo, selon l’étude relayée par le site d’information, dw.com, le pays a mis « en place des projets de développement comportant des services de base dont manquait la population, afin de dissuader les jeunes de rejoindre les groupes terroristes.»

En effet, après l’attaque le 15 février 2019, contre un poste mobile de douane, à Nohao, dans la province du Boulgou au Burkina, proche de la région des savanes du Togo; le gouvernement, afin de faire face à au risque terroriste, a adopté plusieurs mesures, dont la création du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), le 15 mai 2019. Mécanisme non-militaire, le CIPLEV vient en complément aux mesures prises par le Togo depuis 2017 et a pour but de s’attaquer aux déficits en matière de gouvernance, notamment locale, qui pourraient être exploités par les groupes pour s’implanter et recruter au sein des communautés locales. Avec la pauvreté au nord, selon plusieurs spécialistes.

« Mais la tendance à nier ou à sous-estimer le danger djihadiste dans ces pays a nui à la réponse des pouvoirs publics, selon Bakary Sambe, directeur régional du Timbuktu Institute, un think tank qui travaille sur le radicalisme religieux en Afrique », indique le site.

Le site d’information indique aussi que les groupes djihadistes opérant dans le nord du Ghana et du Togo se financeraient en « grande partie grâce à l’exploitation des mines d’or de la région, mal contrôlées par l’armée ou la police, révèle enfin l’étude de la Fondation Konrad Adenauer.

« C’est une évaluation que nous avons réalisée sur la base notamment de témoignages du porte-parole de l’État Islamique. » , informe Florent Geel de Promediation, une ONG française qui a participé à cette étude.

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